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La région consolide son statut de première destination mondiale des investissements étrangers, mais avec des nuances selon les économies et les secteurs.

Genève, Suisse, 19 juin 2025

En 2024, les économies en développement d'Asie ont attiré 605 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE), selon le dernier Rapport sur les investissements dans le monde publié aujourd'hui par ONU commerce et développement (CNUCED).

Malgré une baisse de 3 % en valeur par rapport à l'année précédente, l'Asie en développement reste la première destination mondiale des investissements étrangers.

En 2024, la région a reçu 40 % du total des IDE mondiaux et 70 % des flux vers les économies en développement.

Les tendances régionales reflètent les défis mondiaux en matière d'investissement

Le Rapport sur les investissements dans le monde montre que les investissements étrangers restent volatils, fragmentés et très concentrés, et que de nombreux pays, en particulier dans les pays du Sud, risquent d'être laissés pour compte.

Si l'Asie en développement continue d'attirer une part importante des IDE mondiaux, les résultats mitigés de la région reflètent des tendances mondiales plus générales : baisse des investissements dans les infrastructures, augmentation des flux numériques et incertitude croissante en matière de politiques.

Les tendances varient selon les économies

En Asie de l'Est, les flux d'investissements étrangers vers la Chine, premier destinataire des IDE parmi les économies en développement, ont baissé de 29 % en 2024.

L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, également connue sous le nom d'ASEAN, est restée une destination prisée des capitaux étrangers. En 2024, les IDE vers ce bloc ont augmenté de 10 % pour atteindre 225 milliards de dollars, grâce à la croissance enregistrée en Indonésie, en Malaisie, à Singapour, en Thaïlande et au Viet Nam.

Les IDE sont restés stables en Asie du Sud, avec des hausses au Pakistan et au Sri Lanka. Malgré une légère baisse, l'Inde reste le pays qui attire le plus d'investissements étrangers dans cette sous-région.

L'Asie centrale, en revanche, a connu une forte baisse des IDE, principalement due à une forte diminution enregistrée au Kazakhstan.

Du côté des membres du Conseil de coopération du Golfe, les Émirats arabes unis se sont distingués par une reprise des investissements étrangers, tandis que des baisses ont été observées dans d'autres parties du bloc, à savoir Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et l'Arabie saoudite.

L’Asie du sud-est enregistre une hausse significative de l’IDE

Entrée par région et sous-région, 2024

(en milliards de dollars et pourcentage d’évolution)

Performance des différentes formes d'investissement étranger

L'Asie en développement abrite près d'un tiers des projets (greenfield) mondiaux en nombre et plus d'un quart en valeur. Ce type d'investissement indique qu'une entreprise s'implante à l'étranger.

En 2024, le nombre de projets greenfield a augmenté de 5 % dans la région, mais leur valeur totale a chuté de 23 % pour s'établir à 363 milliards de dollars.

La croissance dans les secteurs liés à l'économie numérique et à la production métallurgique a été compensée par le recul de l'électricité, de l'approvisionnement en gaz et du traitement du pétrole, dont la valeur combinée a chuté de plus de 70 milliards de dollars.

Au niveau national, l'Inde arrive en tête avec une augmentation de 28 % des dépenses d'investissement pour les projets annoncés, qui ont atteint 110 milliards de dollars. L'Azerbaïdjan, Bahreïn, le Qatar et la Turquie ont également affiché une forte croissance.

Le financement international de projets (IPF), essentiel au financement des infrastructures et des services publics, a fortement reculé dans les pays en développement d'Asie.

Le nombre de transactions a diminué de 27 % en 2024, ce qui correspond globalement à la moyenne mondiale, mais leur valeur totale a chuté de 43 %.

Cet écart suggère que le ralentissement mondial des activités de financement international de projets affecte les marchés émergents de manière plus discrétionnaire, en raison des coûts élevés du capital et de la perception accrue des risques liés à leur climat macroéconomique, budgétaire ou politique.

Dans le même temps, les fusions-acquisitions transfrontalières dans les pays en développement d'Asie ont chuté de 57 % pour s'établir à 25 milliards de dollars, en grande partie en raison d'une baisse de 49 % en Chine et des désinvestissements en Inde – dont Disney s'est partiellement retiré – et aux Émirats arabes unis.

Réorienter les capitaux : recommandations mondiales

Comme le souligne la CNUCED à l'échelle mondiale, la réorientation des capitaux vers les secteurs qui en ont le plus besoin nécessitera :

• des réformes des cadres financiers mondiaux ;
• Une utilisation accrue des financements mixtes et des infrastructures numériques régionales;
• Des règles d'investissement qui aident toutes les économies à tirer parti des transitions numériques et propres.

Note : la CNUCED applique la norme statistique M49 des Nations Unies, dans laquelle le « Moyen-Orient » est officiellement classé comme Asie occidentale, qui fait partie de la région Asie en développement.

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A propos de ONU commerce et développement : 

L’ONU commerce et développement (CNUCED) est dédiée à la promotion d’un développement inclusif et durable grâce au commerce et aux investissements. Fort de la diversité de ses membres, elle permet aux pays de mettre le commerce au service de la prospérité. 

Note aux rédacteurs : Des images haute résolution sont disponibles sur demande. Des informations complémentaires et des citations peuvent être fournies sur demande.

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Pour plus d'information, prière de contacter :

Communication et Relations extérieures de la CNUCED 
Marcelo Risi, +41 76 691 18 74, [email protected]
Catherine Huissoud, +41 79 502 43 11, [email protected]
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