CUTS
- | September 28, 2022
L’étude sur les implications de la Déclaration conjointe sur le commerce électronique pour le Sénégal, qui est en cours de préparation, va consolider les acquis dans ce domaine. C’est ce qu’a soutenu la ministre en charge du Commerce, Assome Aminata Diatta, hier, lors de consultations avec les acteurs sur le sujet.
La ministre du Commerce et des PME s’est réunie hier, avec les acteurs du commerce électronique, pour des consultations à propos d’une étude sur les implications pour le Sénégal de la Déclaration conjointe sur le secteur. ‘’Notre atelier d’aujourd’hui se tient dans le cadre du Projet TAF2+ Umbrella Grant : soutien aux pays en développement et aux pays moyens avancés, à la suite de la 11e Conférence des ministres. Ce projet est destiné à 13 pays cibles dont le Sénégal pour leur permettre de bénéficier d’un meilleur appui dans la préparation au niveau national des négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces pays proviennent d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, d’Asie du Sud et du Sud-Est et des régions d’Amérique latine et des Caraïbes’’, explique Assome Aminata Diatta.
D’après la ministre du Commerce, le projet cherche à renforcer la participation des pays en développement à l’OMC avant et après la 12e Conférence des ministres. Ceci afin de promouvoir leurs intérêts dans les négociations et à favoriser une ‘’meilleure compréhension’’ des nouvelles questions figurant au programme de l’OMC.
Ainsi, de manière générale, le projet soutient les pays en développement et les PMA membres de l’OMC, y compris ceux qui participent aux initiatives de l’OMC sur le commerce électronique, la facilitation des investissements et les MPME, en vue d’aboutir à des déclarations communes sur ces 3 questions. ‘’Cette étude va constituer une énième contribution dans la démarche de notre pays vers un développement du commerce électronique, dans la mesure où elle vient consolider des acquis dans ce domaine. En effet, notre pays a adopté son premier texte qui visait à réglementer le cadre du commerce et des transactions électroniques depuis 2008. La loi 2008-08 du 25 janvier 2008 a défini, en son article 8, le commerce électronique comme étant ‘l’activité économique par laquelle une personne propose ou assure, à distance et par voie électronique, la fourniture de biens et la prestation de services…’’’, renchérit-elle.
Aujourd’hui, le commerce électronique prend de plus en plus une nouvelle dimension, à côté des transactions et paiements électroniques à travers le développement des réseaux sociaux qui se révèlent être, selon la ministre, de ‘’véritables outils’’ de promotion et de dématérialisation de l’activité commerciale. ‘’D’ailleurs, c’est tout récemment que le Sénégal a mis en place une stratégie nationale sur le commerce électronique, en parallèle avec celle sur les services pour accompagner l’émergence fulgurante de ce domaine. Cette étude est axée sur six thèmes couverts par l’IDC : les questions de facilitation, l’ouverture, la confiance, le renforcement des capacités et échange de vues sur les questions juridiques, les télécommunications et l’accès au marché’’, dit-elle.
Aujourd’hui, avec le développement du secteur, l’administrateur de Gaïndé 2000 a fait savoir qu’il y a des enjeux internationaux. ‘’Parce que le commerce électronique est transfrontalier. Aujourd’hui, on voit l’émergence de très grandes multinationales qui dominent le monde à travers les supports et les outils qui sont mis en place. L’enjeu, pour un pays comme le Sénégal, c’est de s’inscrire dans une même dynamique avec les pays en développement comme le nôtre, en mettant nos forces ensemble pour défendre nos intérêts. Nos intérêts sont d’abord d’ordre réglementaire’’, suggère Ibrahima Nour Eddine Diagne.
Selon lui, il y a beaucoup de réglementations qui, parfois, peuvent avoir une ‘’portée négative’’ sur le développement du commerce électronique.
Donc, M. Diagne estime qu’il faudrait qu’à l’échelle du continent, des pays du Sud puissent avoir des stratégies pour que ces réglementations préservent leurs marchés et leurs acteurs du secteur. ‘’L’autre enjeu, c’est sur la valeur. Parce que la plupart des transactions se font sur des plateformes qui ne sont pas africaines, de même que les moyens de paiement. Donc, nous devons avoir une stratégie pour faire en sorte que la valeur ajoutée générée par le commerce électronique dans les pays comme le Sénégal, tourne essentiellement au Sénégal. Ce sont des enjeux à la fois juridiques, stratégiques, de positionnement des pays sur l’économie mondiale par rapport à ce concept’’, soutient le spécialiste en e-commerce.
PRESS ARTICLE. BY ENQUÊTE+
Source : CUTS International Geneva
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