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La Tech sénégalaise fait sensation à VivaTech

Au centre de toutes les attentions depuis la déferlante ChatGPT, l’intelligence artificielle a largement dominé l’édition 2023 de VivaTech. À cette occasion, les start-up sénégalaises ont su tirer leur épingle du jeu et marquer les esprits.

Elle est capable de simplifier des tâches répétitives, d’analyser des données issues du Big Data ou encore d’offrir aux utilisateurs une assistance virtuelle ou conversationnelle. L’intelligence artificielle est partout, et tout le monde en parle. Surtout au salon VivaTech ! Dédié aux technologies qui façonnent le monde, VivaTech a réuni cette année près de 150 000 participants, 2 800 exposants et 12 000 start-up en provenance de 174 pays. Grâce au soutien du programme NTF V, une délégation d’entreprises sénégalaise a participé à ce salon de tous les records, pour y faire faire la démonstration de leurs innovations. Zoom sur deux d’entre elles !

LENGO : fournir la plus grande base de données sur les biens de consommation en Afrique

La start-up dakaroise LENGO recourt à l’intelligence artificielle pour aider les petits détaillants sénégalais à optimiser la tenue de leur commerce et à augmenter leurs revenus. Unique en son genre, la solution associe la reconnaissance vocale, l’analyse d’images et la technologie chat bot pour collecter les données de vente des magasins et formuler des conseils marketing aux commerçants. Parallèlement, les informations sont remontées aux industries de l’agro-alimentaire pour leur permettre d’améliorer leur stratégie de distribution. En seulement quelques mois, la solution a déjà conquis plusieurs milliers de boutiquiers et plus d’une vingtaine d’industriels sénégalais. Avant la fin de l’année, LENGO espère lever 1 million de dollars pour exporter sa plateforme au-delà des frontières. Pour Roger-Xavier Macia, directeur général de LENGO, VivaTech a fourni une aubaine formidable pour rencontrer des investisseurs, plus d’une dizaine en tout. « Notre solution cherche à connecter l’économie informelle à la technologie. Gratuite, elle se positionne en alliée du quotidien, pour aider les négociants à faire fructifier leur commerce. Notre objectif à court terme : couvrir 20 % des 50 000 boutiques recensées au Sénégal ! ».

CONCREE : faire de l’entrepreneuriat un moyen d’émancipation en Afrique

Propulsée par la start-up sénégalaise CONCREE, la solution ADIA propose à n’importe quel porteur de projet de bénéficier d’un véritable plan d’amorçage pour lancer son activité. Basée sur ChatGPT, l’intelligence artificielle se charge de dresser une étude de marché, un business model et un plan de financement pour confronter l’idée de départ à la réalité du terrain. Parce qu’elle promet de faire gagner un temps inestimable aux utilisateurs, la solution ADIA n’est pas passée inaperçue à VivaTech. « Selon la Banque africaine de développement, 22 % de la population active africaine se lance dans l’entrepreneuriat. C’est le taux le plus élevé au monde ! », explique Babacar Birane, dirigeant de CONCREE. « ADIA a donc été conçue pour permettre aux Africains, et plus largement aux entrepreneurs du globe, de maximiser leurs chances de créer leur entreprise ». VivaTech a permis de mettre l’outil à l’épreuve. Les retours sont très prometteurs : plus d’un millier d’entrepreneurs, incubateurs, investisseurs et partenaires internationaux se sont inscrits sur liste d’attente, pour ne pas manquer le lancement officiel de l’outil le 27 juillet prochain.

La phase V du programme Netherlands Trust Fund (NTF V) (juillet 2021 à juin 2025) repose sur un partenariat entre le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas et le Centre du commerce international (ITC). Le programme appuie les petites entreprises dans les secteurs des technologies numériques et de l’agro-industrie au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, au Ghana, au Mali, au Sénégal et en Ouganda. Son ambition est multiple : contribuer à une transformation inclusive et durable des systèmes alimentaires, en partie grâce à des solutions numériques, stimuler la compétitivité commerciale des start-up technologiques locales à l’international, et appuyer la mise en œuvre de la stratégie d’exportation des entreprises d’externalisation des processus informatiques et commerciaux dans certains pays d’Afrique subsaharienne sélectionnés.

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